Christophe Honoré nous propose un film assez déstabilisant entre scènes absurdes avec des personnages multiples comme la volonté par Stéphane Roger en ertzast de Charles Aznavour ou de tous les amants de Maria et scènes plus émouvantes sur la fin du désir ou au moins la lassitude au bout d'une longue relation. Entre comédie de boulevard et émotion grâce à Camille Cottin et son amour empéché et Benjamin Biolay éternel mélancolique désabusé à la fois blasé et rattrapé par la tristesse.
Maria est quand à elle agaçante dans ses certitudes et sa mauvaise foi, drôle par sa désinvolture et au final touchante non par ses remords mais par sa prise de conscience et sa possible ouverture aux autres et la fin de son égoisme. Honoré s'autorise toutes les facéties avec parfois un risque de surcharge mais sa proposition de passé et de futur alternatifs est originale.Elle permet de belles séquences oniriques et touchantes comme celle du dernier quart d'heure avec l'apparition surprise d'une grande actrice non créditée au générique. Avec une BO superbe comme souvent avec Honoré.