Tout débute dans les Vosges, avec Pamina et son conjoint Nihls, qui choisissent de vivre reclus dans une maison isolée entourée par une harde de cerfs.
Non loin de là, Léo, un photographe animalier s'installe dans une petite cabane et initie Pamina à l'affut.
Dorénavant elle sera fascinée par ces majestueux animaux au point de vouloir en faire un livre et sera confrontée aux puissants lobbies que sont l'office national des forêts et la confédération des chasseurs.
Le patte graphique de cette magnifique oeuvre est unique :opressante, fascinante, glaciale, et retransmet parfaitement l'aspect de cette nature sauvage que l'homme tente de "dompter".
Cette BD arrive à point nommée suite aux nombreuses polémiques concernant les accidents de chasse et les vives tensions entre ruraux, agriculteurs, néo-ruraux et chasseurs.
Cependant, je ne pense pas qu'elle puisse ouvrir la voie à un dialogue et ne fera que conforter les pro et les anti chasse à camper sur leurs positions.
"Alors, tu pense que les chasseurs régulent? Et bien moi, je suis pour le renard qui emporte le faisan ou le petit lapin dans sa gueule. Je suis pour le blaireau qui, en creusant, capture le campagnol ou la taupe. Je suis pour la buse variable qui fond sur le mulot, le lézard ou la vipère. Je suis pour la couleuvre à collier qui happe la grenouille et le crapaud. Je suis aussi pour le loup qui dévore le chevreuil, la biche ou le cerf."
Pour conclure, la France est justement l'un des rares pays à fortement s'opposer au retour des super prédateurs tel le loup, le lynx ou l'ours qui pourtant, ont une place essentielle au sommet de cette chaine alimentaire.
A méditer.