Pygmalion, jeune sculpteur de talent, est fasciné par la statue qu'il a réalisé, au point d'en tomber éperdument amoureux et de ne pas prêter attention aux sentiments qu'éprouve une jeune femme à son égard.
Cette dernière, sombrant dans la mélancolie et le désespoir, finira malheureusement par mettre fin à ses jours.
Aphrodite, la déesse de l'amour, décide de donner vie à la sculpture pour le plus grand bonheur de l'artiste.
Cette adaptation fonctionne à tous les niveaux avec les nombreuses thématiques propres au genre : mélancolie, amour impossible, violence, adultère...
La trame est fluide et on prend plaisir à (re)découvrir ce grand classique de la mythologie grecque.
Les dessins sont sublimes et nous transportent immédiatement dans la Chypre antique avec une constante impression de chaleur et d'ensoleillement.
Cette bande dessinée ne sombre jamais dans la vulgarité ou les scènes racoleuses, qui pourtant sont légion dans les ouvrages traitant de la civilisation ou de la mythologie gréco-romaine.
Évidemment, la représentation des femmes est une succession de clichés (douces et soumises, volages ou sorcières/prostituées), mais la conclusion de cette histoire risque de faire couler quelques larmes dans les chaumières.
Pleine de sensualité et de romantisme, je ne peux qu'en conseiller la lecture.