Au fil d’une conversation, l’anthropologue Philippe Descola et le dessinateur Alessandro Pignocchi, nous proposent d’approcher les sciences sociales comme des outils de transformation de notre rapport au monde. Convaincus que « c’est d’abord dans la tête que l’on change de monde », les deux chercheurs exposent les raisonnements qui les guident pour sortir d’une vision du monde naturaliste (opposition homme/nature) conduisant à la destruction du vivant. Les concepts sont illustrés par des exemples puisés aussi bien dans la forêt amazonienne que dans le bocage de Notre-Dame-des-Landes. De savoureuses planches de BD offrent des moments de respiration à la fois instructifs et pleins d’humour. Après avoir refermé ce livre, vous en saurez un peu plus sur la pensée de l’éminent Philippe Descola et vous ne regarderez plus les chouettes de la même façon !
Ethnographies des mondes à venir est publié au Seuil dans la collection Anthropocène qui interroge les enjeux écologiques globaux et l’avenir de la planète.