Spira / Daniela Pes
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Le groupe mythique nantais sort un 4 ème album, après 7 ans de tournées à travers le monde. Toujours avec le leader et batteur Carlos Robles Arenas, le virtuose et bondissant violoniste PJ Chabot et avec une nouvelle chanteuse à la voix hypnotique, Hend Hamed. Nous voyageons avec eux en orient, en afrique, à Cuba... Leurs titres nous font osciller vers un état d'apesanteur méditative ou dans une fougueuse danse endiablée. Leur énergie nous transporte tout le long de ces 55 minutes sans jamais faillir. A voir, à vivre absolument en concert ! Orange Blossom c'est une tornade envoûtante qui vous emporte dans une déferlante de joie, d'émotions, dans de purs moments de ravissement.
Lire la suite : Spells from the drunken sirens / Orange Blossom
« Nœud après nœud, jour après jour, toute une vie durant, ses mains répétaient les mêmes gestes, nouant et renouant sans cesse les fins cheveux, comme son père et le père de son père l’avaient fait avant lui...
N’est-ce pas étrange qu’un monde entier s’adonne ainsi au tissage de tapis de cheveux ? l’objet en est, dit-on, d’orner le Palais des Étoiles, la demeure de l’Empereur. Mais qu’en est-il de l’Empereur lui-même ? N’entend-on pas qu’il aurait abdiqué ? Qu’il serait mort, abattu par des rebelles ?
Comment cela serait-il possible ? Le soleil brillerait-il sans lui ? Les étoiles brilleraient-elles encore au firmament ? »
Une SF comme je l’aime : celle qui interroge notre présent, ici notre société et nos représentations, le poids de la tradition et des habitudes, des croyances qui s’effondreront, ou pas, lorsque viennent les remises en question ; ceux qui préfèreront le confort illusoire du connu et ceux qui feront face à la vérité au prix de la destruction de tout le sens donné à leur vie, et trouveront le courage de tenter de reconstruire quelque chose. Magistral.
En outre une superbe occasion de découvrir l'oeuvre d'Andreas Eschbach !
Lire la suite : Des milliards de tapis de cheveux / Andreas Eschbach
Tahar Rahim crève l'écran en incarnant Charles Sobhraj dit Alain Gautier, personnage dérangeant de par son immoralité morbide. Escroc notoire au charme vénéneux, il se révèle aussi tueur en série, dont les nombreuses victimes furent de jeunes routards innocents.
Le côté rétro est bien restitué et maitrisé : les années 70, les couleurs, l’esthétique, les tenues…
Dépaysement et frissons garantis !
Il est de ces romans que l'on n'oublie pas. Dont les mots vous transpercent, dont l'histoire vous touche particulièrement.
Clara Héraut, jeune autrice française, publie son troisième roman sous le titre Les coquillages ne s'ouvrent qu'en été. Phoebe et Léna, deux sœurs que tout oppose, passent leur été comme chaque année à Anglet, dans la maison de leur grand-mère. Cette année, leurs vacances sont rythmées par les déboires de Léna et le silence assourdissant de Phoebe. Tout est bouleversé par l'arrivée d'Inaya dans le quotidien de Léna, le retour d'Isaac - le premier amour de Phoebe -… Les non-dits rongent l'amour implicite que se portent les deux sœurs.
Si vous pensiez lire un roman d'été où une simple histoire s'aligne au bruit des vagues… il n'en est rien ou presque. Après avoir abordé les violences sexuelles dans son premier roman Nos plus belles années, Clara Héraut donne de la voix à la santé mentale des étudiants, dont on ne parle que trop peu. Il est aussi question d'orientation sexuelle et de sororité. Tout est dit d'une justesse sans précédent, sans jamais faire appel à un seul cliché. L'autrice maîtrise les sujets dont il est question. Parfois agacée par le comportement de Léna, la plus jeune des sœurs, il n'en reste pas moins difficile de ne pas être touchée par Phoebe dont le mal-être est profond.
L'odeur du sable fin viendra tout de même vous chatouiller le nez pendant cette lecture !
Une histoire de corvidés et de pères, de liens et de transmission, de rapport à l’autre, qu’il soit humain ou animal, une histoire sur la puissance de la vie.
D’un choucas à une pie, Premières plumes remonte l’histoire familiale tourmentée de Charlie Gilmour, doublement « fils de »*, mais en quête permanente de filiation. La relation singulière avec Benzene, une pie qu’il recueille et élève, est le point de départ d’un cheminement personnel vers un possible apaisement.
Un très beau récit dont le titre original dit tout, mêlant dans un même mot le père (father) et la plume (feather) : Featherhood. A Memoir of Two Fathers and a Magpie.
*fils biologique de Heathcote Williams, poète britannique, et fils adoptif de David Gilmour, guitariste des Pink Floyd
House se classe dans la catégorie des films d’horreur (au chausse-pied et avec un peu de vaseline merci). Sept lycéennes tout droit sorties d’un manga se retrouvent dans une maison hantée qui cherche à les dévorer. Sur le papier on sort pas trop du classique. Sauf que... (ça je vous laisse le découvrir).
Sorte d’Alice aux pays des merveilles (encore plus) sous acide, sa réputation de film à consommer en cas d’indisponibilité provisoire de votre fournisseur préféré de substances psychoactives n’est pas usurpée. Un film foutraque et coloré aux effets improbables au point que l’on se demande s’il s’agit d’une parodie, ou carrément d’une farce. Une farce qui s’incarne dans la connivence qu’elle crée avec le public et qui fait qu’on s’accroche. Peut-être devenons-nous même hantés par ce film qui nous dévore en nous regardant droit dans les yeux. C’est absurde, délirant et jouissif. Amusez-vous bien.
Deuxième couche.
Sauf que tous les films d’horreur parlent d’un traumatisme social. S’agirait-il ici de transformer le traumatisme en farce ?
Cette trilogie de courts romans de Claire North dans la collection Une Heure Lumière nous amène à travers le monde et le temps, en 1610, en 1938 puis de nos jours, à suivre un jeu dont les enjeux peuvent transformer notre société.
Premier lu par curiosité suite aux bonnes critiques entendues et... les choses se sont emballées -- le démon du jeu sans doute : en une semaine les deux suivants étaient dévorés. Remarquablement bien écrite, immersive et prenante, cette histoire furieusement haletante vous proposera volontiers plusieurs couches de lecture supplémentaires.
La vie est peut-être effectivement un jeu, mais n'en sommes-nous alors que les malheureux pions balottés au gré des mouvements décidés pour nous ? ou pouvons-nous au contraire, par l'exercice de notre libre-arbitre, y trouver la force de retrouver ce qui, peut-être, compte vraiment ?
Les contes de fées ont bercé notre enfance... mais sont-ils en accord avec nos luttes actuelles ?
À l'heure où l'on se pose la question du baiser consenti ou non du prince charmant dans La Belle au bois dormant, ou encore l'image donnée à Cendrillon, Jennifer Tamas, professeure de littérature française aux Etats-Unis, en dresse le portrait et nous invite à nous interroger sur leur portée.
Sans nous inciter à avoir une vision trop alambiquée sur le sujet, l'autrice propose une discussion et nous invite à relire ces contes avec une toute autre perception. Le point culminant de cet essai est lorsque l'on apprend que la première version de la Belle et la Bête écrite par Madame de Villeneuve en 1740 reprend des questions contemporaines : la notion de consentement, le refus, les rapports au genre…
Un véritable coup de cœur donc, pour ce titre, mais aussi pour cette collection*.
*ALT est une collection éditée chez La Martinière jeunesse, destinée notamment aux 15-25 ans, proposant des textes courts et engagés sur divers sujets.
Très épuré, et plus de l’ordre du questionnement personnel, social et philosophique, il n’y a cependant aucun besoin d’être fan de science-fiction pour en apprécier toute la saveur. Enfin, intégralement écrit de manière inclusive (sans point ni tiret), le roman propose en outre une recherche formelle particulièrement intéressante, à la fois signifiante (bien que la question de genre ne soit nullement centrale) et aisément lisible, donc accessible, et à laquelle par conséquent le lectorat pourra beaucoup plus facilement adhérer. Premier roman remarquable (et remarqué par le Prix Utopiales 2021), la récidive, Cimqa, a paru en octobre dernier, toujours chez Mnémos, et la quatrième de couv’ est plutôt alléchante...).
En attendant, allez-y courez ! c’est du bon !!
Sur la page des éditions Mnémos...
Watership Down : un classique de la littérature britannique réédité de très belle façon par Monsieur Toussaint Louverture. Une lecture fraîche comme une rosée d'été sur la luzerne, à savourer de douze à cent douze ans.
En des temps très anciens, Krik créa le monde et ses habitants. A chaque animal, il donna un présent afin de les différencier. A Shraavilshâ, prince lapin, il donna de quoi se défendre contre les prédateurs : « Chaque fois qu'ils t'attraperont, ils te tueront. Mais d'abord ils devront t'attraper… toi qui creuses, toi qui écoutes, toi qui cours, prince prompt à donner l'alerte. Sois ruse et malice, et ton peuple ne sera jamais exterminé. »
Hazel et les siens auront bien besoin des qualités de leur ancêtre mythique s'ils veulent sauver leur garenne de la destruction. Car les hommes approchent avec leurs machines et leur désir d'expansion.
Classique intemporel, fable naturaliste pour tout public, Watership Down est une histoire de bêtes pas bêtifiante, un hommage aux grandes épopées, un manifeste pour la vie et la liberté.
Un très joli album plein de poésie En quadrichromie, cet album nous permet de regarder le monde à hauteur d'enfant et de façon très simple de vivre ou revivre nos rêves d'enfants quand on se disait "Quand je serai grand ...je ferai..." Alexandra Pichard, une auteure jeunesse à découvrir si ce n'est déjà fait !
Apologie de crime d’incendie volontaire. C’est sous ce chef d’inculpation que Jean-Pierre Martin, étudiant en philosophie de 22 ans, « établi » en usine, est incarcéré pendant deux mois, en 1970. Soixante-et-un jours de mitard qui le coupent soudain de sa vie de militant de la Gauche Prolétarienne, du collectif dans lequel il s’est abandonné corps et âme. Dans son isolement, plus d’échappatoire. Il se retrouve face à lui-même et à ses motivations. Il raconte le désir de respectabilité de ses parents, l’ascension sociale, puis la révolte contre l’ordre établi, l’amitié avec des ouvriers, l’indignation face aux conditions de travail, l’urgence à agir.
A la fois récit introspectif et instantané de la France post-68, N’oublie rien entre en résonance avec notre époque dans son questionnement sur l’aspiration à changer le monde.
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Artiste plasticien, les médiums de Jean-Jacques Pigeon
...À travers des plantes aux noms évocateurs, comme les immortelles, la pensée, l'éphémère,
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