Blood of the virgin / Sammy Harkham - Dédales / Charles Burns
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Ne vous laissez pas intimider par le thème, Lisa Azouelos réussit une prouesse en livrant des images fabuleuses, d'une grande positivité, et réalise une belle adaptation du best-seller de Julien Sandrel. Border-larmes sans pour autant perdre le sourire, le spectateur est touché par le courage de cette mère célibataire, magnifiquement interprétée par Alexandra Lamy, éblouissante de sincérité.
Des dessins lumineux, un récit historique très intéressant à lire : un beau diptyque à découvrir !
Outre les paysages sublimes, les grands espaces, le danger permanent face à une nature hostile, tous les codes du western y sont présents : indiens, bandits, mustangs, bisons, ciels étoilés, crotales.. ici la vie ne tient qu'à un fil. Mais les scénaristes ne se sont pas contentés de livrer une épopée sauvage et violente, les intrigues psychologiques sont puissantes et tous les acteurs impeccables dans leur rôles.
Une série passionnante en tout point, hélas conçue pour une seule saison. Mais les Dutton reviennent bientôt avec 1923 !
Immense coup de cœur : à ne surtout pas manquer !
Avertissement : livre plein de vie et d’humour à ne déconseiller à personne.
Amandine Dhée couche sur le papier des moments de la vie quotidienne, tous ses / nos instants de proximité avec la mort. Questions enfantines, angoisses parentales, légendes familiales autour du décès d’un proche, mots tabous, obsèques avec gestes barrières, annonce d’une maladie, …
La voix de la narratrice alterne avec celle de Gabriele, une thanatopratrice rencontrée lors d’une séance de dédicaces. La jeune femme évoque son métier, qui est un choix de reconversion. Le verbatim d’une émission de télé-réalité Vis ma vie de tanathopracteur complète le témoignage.
Tout fait écho, tout est sensible et délicat, rien n’est pesant dans ce texte qui de surcroit se lit facilement.
On en retiendra cette belle formule :
« Il faut qu’on soit ensemble.
Les mains qui se cherchent pour braver la mort, ça, ça ne changera jamais.
On n’est rien, à part du lien. »
Bonus :
Sortir au jour lu par Amandine Dhée dans le cadre du festival Effractions de la BPI.
Luc Lang livre un riche récit autobiographique au prisme des arts martiaux et de la figure du père (biologique, d’adoption, parrain, sensei). C’est l’histoire d’une vie, d’un combat pour toujours rester debout malgré les coups durs. Au centre, la notion de transmission d’un art de vivre et de combattre. Le regret reste vif de n’avoir pu apprendre le judo avec le père d’élection et le parrain, pionniers de cette discipline en France. Mais il est contrebalancé par un parcours personnel dans la « voie de la main vide », le karaté, auquel l’auteur initiera ses propres enfants.
Il fait preuve de la même générosité pour partager avec ses lecteurs sa philosophie de vie, son cheminement vers “l’oubli de soi, à la recherche du geste juste, à l’extrême pointe du présent”.
Comme les économistes atterrés par l’orthodoxie néo-libérale, il existe des linguistes atterrées par la tendance réactionnaire à déplorer l’effondrement de la langue française. En 60 pages, le collectif démonte dix idées reçues qui saturent l’espace médiatique.
Aux a priori et autres opinions personnelles, il répond par des arguments fondés sur des travaux de recherche sur la langue française, son histoire et ses dynamiques. La linguistique, en somme. Une discipline à part entière dont tous les écoliers gagneraient à connaitre les rudiments.
Il existe bien sûr un paragraphe sur l’écriture inclusive. Nos linguistes, hommes et femmes, ont choisi pour le nom du collectif une terminaison en -ées, le e du féminin étant grisé. Une solution parmi d’autres pour répondre aux évolutions sociales, car la langue n’est pas un monument à conserver. Elle vit, elle bouge, elle se transforme, n’en déplaise aux grincheux.
Pour poursuivre sur le sujet, lisez le savoureux et instructif Le français n'existe pas. Arnaud Hoedt et Jérôme Piron, deux comédiens belges, linguistes de formation, anciens enseignants, y remettent en cause avec beaucoup d'humour nos certitudes grammaticales et orthographiques. Un petit coup d'oeil sur leur conférence TEDx à Rennes en 2019 vous en persuadera.
Dans un village québécois, la mort rôde sous la forme d’émanations toxiques, de routes glissantes, de politiciens véreux ou d’assassins caractériels. Elle cherche ses proies, hommes ou bêtes. Elle en frôle certaines, en attrape d’autres.
Ce polar surprenant réussit à installer une tension avec peu de moyens. Court et rythmé, il se lit d’une traite. Et même si le récit perd un peu de son souffle sur la fin, il séduit par son originalité.
« L’habitat de chaque vivant, c’est le tissage de tous les autres êtres vivants, conséquemment le tissage est donateur pour tous. Et donateur ne signifie pas d’abord producteur de denrées commercialisables et exploitables, cela veut dire qu’il génère l’air qu’on respire, l’eau que l’on boit, le paysage qu’on arpente, toutes les dynamiques du vivant inappropriables qui rendent la vie possible. »
Tout comme son précédent opus, Manières d'être vivant, cet essai de Baptiste Morizot est un guide précieux pour repenser notre rapport au monde. Celui qui se veut autant pisteur que philosophe développe une pensée construite à la fois sur la théorie et la pratique, la raison et la sensibilité, étayée philosophiquement et scientifiquement, et refusant tout dualisme.
Cet essai est plus particulièrement consacré aux pratiques de l'agroécologie et aux expériences de forêts en libre évolution, tandis que Manières d'être vivant explore notre relation aux animaux sauvages. Une lecture enrichissante (et pas si compliquée que ça !), pour tous ceux qui ressentent l'urgence de changer notre façon d'habiter le monde.
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